Le blog de Stéphane Gouret

14 mars 2010    Social · interactivité · technologies   

Publié par Stéphane Gouret

Auto-replicating design ?

Premier workshop Reprap au Créalab nantais - mars 2010

Premier workshop Reprap au Créalab nantais - mars 2010

Une RepRap en cours d'assemblage

Une RepRap en cours d'assemblage

Je ne ferai pas ici l’inventaire des œuvres de SF qui nous proposent la vision de machines qui s’engendrent par elles-même, mais un focus sur l’émergence d’un mouvement alternatif, issu du logiciel libre, le Reprap. Ce mouvement investit le champ de la production d’objets par la mise en œuvre d’imprimante 3D open source dont la fabrication et le fonctionnement s’avèrent aussi simple qu’économiquement accessible et qui présentent la particularité de pouvoir se cloner, en façonnant les pièces qui permettront d’assembler leurs doubles.

En infatigable défricheuse, l’association Nantaise Ping, promeut depuis 4 ans « la dimension culturelle des pratiques numériques, à  la fois comme outils d’accès à  la culture et aux savoirs, outils d’expression et de création, outils de mutualisation et de coopération”. Ping collabore avec plusieurs associations ligériennes au projet de Créalab, un dispositif en réseau qui propose des temps de transmissions des savoirs et des pratiques de création numérique, constituant ainsi un espace de recherche et de création itinérante et coopératif. C’est dans ce cadre que le premier workshop Reprap s’est déroulé à Nantes du 8 au 12 mars 2010, animé par Alexandre Kolber, un des pionniers du mouvement en France. Une expérimentation qui aura permis la fabrication de deux machines Reprap, juste optimisation d’une version mère pourtant impressionnante d’évidence mais encore améliorable.

La dynamique prend ainsi corps à Nantes en préambule d’un Fablab ligérien dont l’esprit respectera les valeurs de mutualisation et de transmission chères au monde de l’open source. De là, les perspectives d’une production hyperlocalisées d’objets personnalisés sont à tracer et « impriment»  une dimension nouvelle à une industrie vieillissante. Le produit n’est jamais sans rapport avec l’outil qui a servi à sa production. Les reprap conduiront donc les designers produits à de nouveaux desseins, peut-être moins asservis et plus libres.

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Tags: Social · interactivité · technologies

1 commentaire

  • 1 Open Design ? // août 6, 2010 at 3 h 40 min

    [...]  a ensuite démontré, s’il en était encore besoin, la dimension visionnaire du projet Reprap dont il est le concepteur. A souligner l’absence de Reprap dans un seul pays industriel, le [...]