Qui se souvient de la vieille trabant ? Cette petite voiture est-allemande au charme improbable, petit bijou de technologie minimaliste (initialement conçue sans pompe à eau, ni pompe à essence ni système de lubrification !), produite à plus de 3 millions d’exemplaires entre 57 et 91, fut le symbole du déclin économique de la RDA dans les années 80.
Et pourtant, un projet de Trabant nouvelle génération a été présenté au salon de Francfort en septembre 2009. Mue par un moteur électrique (c’est dans le vent, cf. « Bolloré, the flu car» ), la Trabant NT s’inscrit délibérément dans le sillon des Mini by BMW et Fiat 500 remises au goût du jour ces dernières années et qui ont démontré la réussite commerciale du principe « c’est dans les vieilles gamelles qu’on fait les meilleures soupes”…
Les historiens nous expliquent bien que l’histoire de la création est faite de boucles régulières où invariablement, styles, formes, concepts se répètent, échos parfois conscients d’une époque pourtant révolue. Soit. Il semble donc que l’industrie automobile, sans réel avenir, tombe irrésistiblement dans ce mécanisme de répétition post-moderniste, tel un bégaiement créatif. Citroën nous prépare sans doute le même coup, non pas avec ses DS3 pour CSP+ mais avec la Revolte (ou D09 pour les intimes), version botoxée de la géniale 2 cheveaux, présentée elle aussi à Francfort.
Il ne reste plus guère d’espoir semble-t-il d’observer une véritable démarche en design dans ce secteur. Il faudra désormais aller voir du côté de la robotique ou du numérique !
2 commentaires
1 Designland // nov 10, 2009 at 16 h 16 min
Si si… il y a de l’espoir… mais ça ne viendra pas forcément des constructeurs, voilà tout. Allez donc faire un tour par là :
http://www.designboom.com/weblog/cat/16/view/6797/taxis-of-the-future.html
Tout ça pour dire que la voiture servicielle n’est toujours pas inventée.
2 Jeremy // sept 8, 2010 at 20 h 04 min
Tres intéressant! Analyse juste meme si triste du secteur automobile.