Le blog de Stéphane Gouret

1 février 2009    sensoriel · technologies   

Publié par Stéphane Gouret

Océan Haptique

l'ère de la commande acoustique

Clavier Sensitiv Object : l'ère de la commande acoustique

L’haptique est l’étude de la sensation du toucher (tactile) et de son interaction avec des applications informatiques. La jeune société française Sensitiv Object, fondée en 2003, travaille au développement de plusieurs technologies haptiques. En particulier, leur technologie ReverSysTM exploite la reconnaissance des ondes acoustiques qui se propagent dans un objet lorsque on le touche.

Toutes sortes de matériaux peuvent être utilisés et les objets peuvent avoir n’importe quelle forme. On peut ainsi transformer tout objet en panneau de commande sensible, bien plus sensible que notre ami iPhone qui ne réagit, fin connaisseur, qu’à la pulpe de vos doigts (oui, iPhone n’aime pas qu’on le griffe, ça ne lui fait rien, pas plus qu’il ne se réveillera si c’est une moufle qui s’y colle…). Les écrans tactiles que Sensitiv Object nous propose peuvent ainsi être commandés par tout contact physique de quelque objet que ce soit (gant, stylo, clé, chaussette, faux-ongles, Capitaine Crochet, etc…).

Un clavier dématérialisé

Un clavier dématérialisé

Un des premiers produits proposés par SO est le clavier d’ordinateur VBK, qui répond aux contraintes d’hygiène drastiques des milieux hospitaliers. La société propose aussi des digicodes en milieu pas chaud ou la mitaine n’est pas suffisante pour éviter l’engelure (Russie, Groënland ou chambres froides par exemple). D’autres applications sont en développement pour de l’électroménager (si les dalles tactiles actuelles ne supportent pas bien non plus les graisses, ReverSysTM s’en tape).

Les perspectives offertent pas ce procédé nous permettent de rêver un peu (imaginons des commandes de volets roulants dissimulées dans le vitrage des baies vitrées, une sonnette qui se déclanche lorsque l’on effleure la porte d’entrée, un ordinateur qui se met en route en touchant le bord de son écran) et trouveront en particulier des applications dans le domaine de la muséographie ou de la scénographie.

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Tags: sensoriel · technologies

4 commentaires

  • 1 Macsym // fév 1, 2009 at 20 h 12 min

    Décidément retour en force du blogging avec ces deux derniers articles !
    Ne connaissant pas du tout l’haptique on se rend néanmoins compte du potentiel d’une telle technologie pour des champs narratifs contemporains, conte haptique sur support numérique e-book ? Cinéma haptique avec salle convertie en décor qui déclenche des scènes au toucher de certains éléments ? Jeu de rôles haptiques avec tout ce qui est pourrait en découler en terme d’univers (éléments interactif, livre de jeu, profil personnage etc.).
    Impressionnant ! On espère en voir autant à l’Ingénierium de Laval.

  • 2 Clement // fév 3, 2009 at 10 h 02 min

    Une chose que l’haptique ne permet pas (en tant que tel), c’est un retour sensitif (haptique aussi) comme le permet un bon vieux bouton que l’on enfonce… (certes pour les téléphones mobiles des retours vibrants sont en développement)

    Ça n’a l’air de rien comme ça, et le plus souvent on a quand même un retour (visuel et sonore). Mais il n’empêche que c’est assez troublant surtout quand c’est mal conçu ou que ça tombe en panne (c’est mon point de vue personnelle je vous l’accorde). Dans ces moments là, on se dit souvent « ai-je appuyé où non? ça marche pas? je m’en sers mal?…» 

  • 3 Design du bout des doigts « La Revue du Design // mar 19, 2009 at 2 h 11 min

    [...] Sources : sensitiveobject.fr, creartivity.wordpress.com. [...]

  • 4 Stéphane Gouret // mar 19, 2009 at 9 h 55 min

    Effectivement Clément, ce manque de retour kinesthésique constitue le point le plus déstabilisant de l’expérience. C’est un constat que l’on pourrait faire, dans une moindre mesure, sur les interfaces tactiles de type pads ou écrans de téléphone mobile, comme si l’on se heurtait à un mur… Sans doute ces interfaces demanderont un temps d’adaptation « culturel»  mais gageons qu’elles finiront par nous habituer à leur particularité.